A Vidourle ...
Au creux de la montagne Fage
Nait ta source, gonfle tes veines
Au fond tu n’es pas si sage
Quand tu traverses les Cévennes !
A Saint-Hippo tu fuis sous terre
Comme happer par les fonds fauves...
Et tout chargé de mystère
Tu réapparais près de Sauve !
Tes berges alors s’ourlent à la vie
Au grand bonheur des riverains
Mais parfois saturé de pluies
Tu peux détruire les moulins !
Tu t’encolères au coeur du lit
Laissant partir les eaux folles
Tu grognes, grondes et tu ris
De voir ces flots suer en rigoles
Tu abondes... toréant la Camargue !
Tu détruis tout sur ton passage
Jusqu’à la mer tu les nargues
Tous ceux qui luttent dans ta rage
Puis tu te poses et tu deviens
Le gentil fleuve qui fait le bien
Chacun restaure au mieux ses biens
Et au final comme si de rien
La vidourlade touche à sa fin
Sacré Vidourle on t’aime bien !
Septembre 2002 - Laurence Béthoux